Les différents types de kumités

 

Il existe plusieurs types de combats différents en karaté. Neko va vous en présenter les principaux.

A noter aussi en terme de vocabulaire: en kumité "tori" désigne l'attaquant et "uke" (prononcé "ouké") le défenseur.

Le ju kumité ou randori

Il s'agit d'un combat (kumité) souple (ju) aussi appelé combat "sans enjeu" (randori). On retrouve d'ailleurs la racine "ju" qui signifie "souple" dans le nom japonais "judo" qui veut dire "voie de la souplesse". Le but est donc de s'entraîner sans crispation, en sautillant légèrement, à placer proprement des techniques tout en laissant travailler son partenaire. En tant que tori, il s'agit de s'exercer à évaluer la distance et à "poser" ses techniques en effleurant légèrement le partenaire. En tant que uke, il faut laisser des ouvertures à son partenaire, donc ne pas trop verrouiller sa garde, et ne pas bloquer systématiquement les attaques, juste les contrôler de la main.  Bien évidemment, puisqu'il s'agit d'un combat souple, il n'y a pas lieu de pousser le kiaï.

Le kumité à proprement parler ou combat de compétition

Il s'agit d'un combat qui s'effectue dans des conditions de compétition. Les adversaires doivent s'équiper des protections ad hoc: gants, protège-pieds, protège-tibias, coquille ou protège-poitrine, protège-dents et s'il y a lieu casque et plastron. Les règles du combat sont reprises dans le règlement d'arbitrage et le règlement de compétition (voir l'onglet téléchargement). En club, l'objectif est de s'entraîner en conditions réelles. Il est possible de faire arbitrer les rencontres par un élève de manière à sensibiliser tout le monde à l'arbitrage. Les adversaires restent en mouvement pour ne pas représenter une cible trop facile. Les coups doivent être précis et portés avec suffisamment de force tout en respectant le contrôle. Le kiaï est de mise. Envoyer le coup et le retenir en même temps, c'est toute la difficulté du kumité.

Les kumités traditionnels

Il existe deux principaux kumités traditionnels que Neko envisage ici par ordre de difficulté croissante. Ils se pratiquent sans protection. Très intense, le kiaï est indispensable.

Le kihon ippon kumité

Littéralement, c'est le combat (kumité) fondamental (kihon) sur un pas (ippon). Les rôles sont déterminés à l'avance. Tori se met en garde face à uke qui attend en hachi ji dachi (voir "Kihon" > "Les positions"). Tori annonce ce qu'il va effectuer (exemple: "oï zuki jodan" pour coup de poing direct en avançant au niveau du visage). Il attend un peu que uke se prépare, puis il déclenche. Uke doit contrer l'attaque puis contre-attaquer. L'exercice connaît des variables, par exemples l'annonce peut ne porter que sur le niveau d'attaque et plus de la technique, les partenaires attendent en garde tous les deux. Il permet de donner un aperçu du kumité traditionnel plus évolué.

Le jiyu kumité

Les adversaires sont en garde, en mouvement et déclenchent une technique au choix. Les rôles ne sont pas forcément déterminés avant et il n'y a pas nécessairement d'annonce. La retenue n'est pas un critère, autrement dit il peut y avoir un impact plus franc qu'en cas normal. Le principe est qu'en situation "réelle" les coups pourraient être portés. Les combattants sont donc plus concentrés, car l'erreur coûtera plus cher. Ils se déplacent plus subtilement. Il faut essayer de "dégainer" plus vite que l'autre.